Responsable communication de l’ARS Mayotte, je suis devenue réserviste sanitaire !

Je m’appelle Manon Rabouin, j’ai 31 ans et suis originaire de Brest dans le Finistère. Logisticienne auparavant dans le secteur de l’évènementiel sportif (courses au large, open de tennis, …), je décide en 2018 de quitter mon poste pour rejoindre l’île de Mayotte où j’intègre l’ARS Océan Indien en tant que chargée de communication. Une nouvelle expérience dans le milieu de la Santé publique qui me séduit immédiatement.

J’accède quelques mois plus tard au poste d’adjointe, puis à celui de Responsable Communication au 1er janvier 2020 lors de l’autonomisation de l’ARS Mayotte. Au côté de Dominique VOYNET, directrice générale de l’ARS, l’année fut rythmée principalement par la crise sanitaire de la COVID-19, par l’épidémie de dengue en mars 2020 puis par la crise de l’eau en septembre (ndlr : rationnement suite aux pénuries d’eau en attendant la saison des pluies).  

Dès le 08 avril 2020, la Réserve sanitaire est déployée en renfort du CHM (Centre Hospitalier de Mayotte) et de l’ARS pour nous aider tant au niveau du contact-tracing, des missions de prévention sur le terrain que pour la campagne de vaccination COVID19 dès le mois de Janvier 2021.

« Je n’hésite pas une seconde à m’inscrire à la Réserve sanitaire »

De retour en métropole pour suivre mon conjoint, je n’hésite pas une seconde à m’inscrire à mon tour à la Réserve sanitaire et tenter d’apporter mon soutien et mon expérience à d’autres territoires.

Un mois après mon retour de Mayotte, je reçois l’alerte Martinique. Nous sommes alors en plein confinement en métropole. En pleine réflexion de reconversion professionnelle, je postule immédiatement, dans l’idée que cette mission pourrait m’apporter une nouvelle expérience dans le domaine de la Santé publique et éventuellement de nouvelles opportunités professionnelles.

« Pour ma première mission, nous sommes deux logisticiens par rotation »

Lorsque l’on m’appelle pour partir en tant que logisticienne en Martinique, je suis ravie car c’est un territoire que je ne connais pas, bien que nous avions en commun un enjeu de Santé publique majeur : la lutte contre la dengue ! Je n’ai pas forcément de peur avant le début de la mission, mais plus des interrogations sur comment vont se dérouler les journées, quelles seront les missions de la logistique sur place, etc.

Nous sommes 2 logisticiennes sur chaque rotation et c’est très agréable. En effet, Laetitia, mon binôme, a déjà fait des missions avec la Réserve Sanitaire et elle connait parfaitement le fonctionnement interne. Cela m’aide beaucoup à comprendre l’organisation et les attentes de ce poste.

Laetitia, Manon et deux collègues réservistes sanitaires en mission en Martinique

« On travaille en fil rouge tout au long de la semaine »

Contrairement aux réservistes IDE ou médecins, nous n’avons pas d’horaires pré établis, ni de journée type. On travaille en fil rouge tout au long de la semaine sur de multiples activités : gestion du parc automobile (carnet de bord, contrats Europcar, permis à enregistrer et fichiers à constituer, retour des véhicules, contrôle du plein d’essence et de la carte TOTAL, …), suivi et modification des plannings de réanimation et de médecine en lien avec les chefs de service, report de l’activité à Santé Publique France, réunion de crise avec le CHUM, mails d’arrivées et de départs des réservistes, gestion des repas en lien avec l’hôtel, tests PCR et coordination avec le laboratoire de l’hôpital, …

Pour une première mission avec la Réserve Sanitaire, c’était une superbe expérience ! 2 rotations de 15 jours avec des réservistes venant de milieux différents et des expériences de vie incroyables. Si je dois retenir une chose, c’est la confiance et l’esprit d’équipe qui régnaient à travers ces 2 équipes. Les relations avec les chefs de service et la direction du CHUM ont été professionnelles et bienveillantes. Si j’ai le regret d’une chose, c’est le manque de lien avec la population locale en tant que logisticienne, contrairement aux équipes soignantes qui les côtoyaient tous les jours.

J’ai hâte de repartir sur une prochaine mission !

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