Attentats à Paris : de l’exercice logistique à l’Institut médico-légal

Jean francois

La semaine du 16 au 19 novembre 2015, avec plusieurs autres logisticiens, nous étions programmés pour un exercice logistique à l’hôpital de Saint-Maurice en région parisienne. Malgré les attentats du 13 novembre, cet exercice a été maintenu. Toutefois, nous savions qu’à tout moment, notre mission pouvait évoluer au gré des événements. Et c’est après une première journée à monter notre lieu de vie et une matinée de cours prodiguée à nos stagiaires, qu’un appel de l’EPRUS a modifié notre planning.

L’EPRUS nous a mandatés pour nous rendre à l’Institut médico-légal (IML) de Paris afin d’évaluer le besoin logistique auprès de la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique (CUMP) et l’accueil des familles. Me voilà donc parti vers l’IML en début d’après-midi.

Passé le stress et les mille questions qui se sont succédées dans ma tête (que vais-je trouver, serai-je à la hauteur…), me voilà sur place auprès des équipes de la CUMP et des intervenants extérieurs. La difficulté n’a pas été de voir ce qui ne fonctionnait pas au point de vue logistique mais de savoir qui coordonnait l’ensemble ; c’est d’ailleurs souvent la première question à se poser quand on arrive en mission, nous avons l’habitude ! De nombreux échanges avec les équipes sur place nous ont permis de trouver notre place parmi toutes ces personnes : pour elles, l’EPRUS était encore inconnu. En relation permanente avec l’EPRUS et mes collègues en exercice à Saint-Maurice, nous nous tenions prêts à intervenir à tout moment pour parfaire la logistique de ce lieu en collaboration avec les autres acteurs présents sur site.

Ce fut le cas dès le lendemain. Nous avons été mobilisés pour livrer du matériel et monter un barnum à la demande du Ministère des Affaires Étrangères. Deux logisticiens et deux stagiaires logisticiens ont été mobilisés, passant ainsi de l’exercice à Saint-Maurice à la « mission » réelle.

Durant ma présence sur le site de l’IML, en plus de mon évaluation logistique et dans l’attente de réponses téléphoniques et autres, j’ai croisé des familles endeuillées, des personnes qui m’ont fait part de leur profond désarroi.

Si on me demande si ma mission a été une réussite, je ne répondrai pas, par modestie peut-être, mais aussi parce que je ne suis pas à même de juger l’ensemble. Nos réussites, ce sont les réussites de l’EPRUS dans son ensemble et non une personne en particulier. Je voudrais saluer mes collègues logisticiens et autres personnels de l’EPRUS présents qui ont participé, par leurs conseils et leur réactivité à intervenir au moment opportun.

 

Jean-François

Encadrant logisticien EPRUS

 

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